fanfiction BLEACH : un Papillon en Cage

_Alors, mes bien chers semblables, vous allez l'amener ici. De gré ou de force, naturellement.
Toutes les personnes présentes dans la pièce tournèrent la tête vers leurs voisins : évidemment, ce projet leur semblait étrange. C'était naturel. Du moins, c'est ce que je pensais.
A première vue, l'aspect de la salle était plutôt inquiétant - à deuxième vue aussi, d'ailleurs.
Il n'y avait pas d'autre meubles qu'une longue table ; treize convives y étaient installés. Tous étaient anormaux, sans exception : des morceaux de... Squelette, me semblait-il, étaient accrochés à une partie de leur visage. Ils étaient habillés en blanc. Quelques uns avaient, quelque part dans le corps, un trou d'une quinzaine de centimètres de diamètre. Après cette constatation, j'eus la certitude que j'étais en train de rêver.
Celui qui venait de parler présidait la table : contrairement aux autres, et à l'instar de ses deux voisins de table, il n'avait pas l'air étrange : pas de morceaux d'os qui lui couvrait la moitié du visage. Simplement, il avait des cheveux châtains et des yeux noisettes : physique pouvant paraître chaleureux, dit comme ça. Mais son sourire glacial et ses yeux froids gâchaient le tableau. Dans la façon qu'avaient tous les autres de le regarder, je devinai qu'il était le chef.
Un des convives - dont les vêtements ressemblaient étonnamment à un pyjama - prit la parole, interrompant les murmures déconcertés.
_Mais, Seigneur Aizen... dit-il en s'adressant au chef. En quoi kidnapper un humain n'ayant aucune formation pourrait nous être utile ?
Le dénommé Seigneur Aizen soupira.
_Je vous l'ai dit, fit-il. Ce n'est pas comme si elle allait nous être utile dans notre camps. Mais c'est juste que dans celui des shinigamis, elle pourrait s'avérer, hum, embêtante.
Plusieurs murmures surpris se répandirent, dont plusieurs relevant l'utilisation impromptue du pronom indéfini " elle ".
_Alors pourquoi ne pas la tuer ? dit une personne qui portait un cache-œil.
_Parce que, dit pensivement Aizen, tuer un humain signifierait l'envoyer au Soul Society, donc le plus près possible des Shinigamis ; je préfère ne pas prendre de risques.
Les murmures fusèrent de nouveau, et je remarquai une personne dont le sexe m'échappait qui se réjouissait de bientôt avoir un intéressant cobaye à portée de main.
_Mes chers, reprit Aizen. La présence de cette fille devra rester secrète au Hueco Mondo.
Un silence surprit se répandit.
_Seuls vous, Espadas, pouvez être au courant. Le moindre de vous qui, pour une raison ou une autre, informera un seul des autres arrancars sur cette... Capture, sera qualifié de traître.
Je m'attendis à l'entendre ajouter " Et vous connaissez le sort que je réserve aux traîtres ", mais il n'en fit rien ; sans doute les personnes ici étaient-elles parfaitement au courant.
_Alors... fit une voix dont je ne parvins pas à trouver la source (peut-être l'homme-bocal, là... ) Vous n'allez pas l'enfermer à portée des autres.
_Non, admit Aizen. L'un de vous en aura la charge.
Plusieurs " Qui ? " inquiets fusèrent.
_Je ne sais pas, avoua le chef. Si vous ne vous décidez pas, vous tirerez au sort.
Un claquement de langue dédaigneux se fit entendre de l'autre bout de la table.
_Quelque chose à ajouter, Grimmjow ? fit Aizen.
Les regards se tournèrent vers l'opposé de la place qu'occupait leur chef.
Le Grimmjow en question ne présidait pas, lui, mais il occupait bel et bien la dernière place, face à un type pâle à l'air triste (était-ce un genre de... Maquillage ? Ou pleurait-il vraiment ? ) tout au bout de la table.
_Nan, dit-il d'un air hautain. Rien à ajouter.
Mon regard se posa sur lui. Et mon cœur s'arrêta.
Il avait le menton posé dans la paume, et son regard était dédaigneux ; manifestement, il se fichait de la conversation - tant qu'il n'était pas le pauvre gars qui aurait la garde de l'humaine.
Mais il avait... Les cheveux BLEUS !!